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mardi 14 juin 2011

La norme sur les "vêtements de protection pour sapeurs-pompiers" en enquête publique

Il ne reste plus que quelques jours pour consulter et commenter, sur le site internet des enquêtes publiques de l'AFNOR, le projet de révision de la norme européenne relative aux "vêtements de protection pour sapeurs-pompiers".

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Cette norme, la NF EN 469, dont la version en vigueur date de 2005, est en effet en cours de révision.
Le premier intérêt de participer à cette enquête publique - comme c'est également le cas pour toutes les enquêtes publiques -, c'est d'avoir accès au texte intégral du projet de norme. Certes, il est probable que certains articles soient modifiés - sinon l'enquête ne servirait à rien -, mais la trame de fond restera la même.

Ensuite, donner son opinion sur un projet de norme, aussi futile et inopportune soit cette opinion, c'est la seule manière de s'autoriser par la suite à dire : "Cette norme, c'est vraiment n'importe quoi !" ou bien encore : " Qui a pu écrire de telles âneries !".
Pour ce qui concerne la norme en question, la NF EN 469, il convient de préciser qu'il s'agit de LA norme spécifique aux sapeurs-pompiers. Elle définit en effet les exigences et les méthodes d'essai pour les tenues que l'on appelle communément les "tenues textiles" ou "tenues de feu".
Parmi les modifications marquantes qui devraient caractériser ce millésime 2011 et qui figurent à l'annexe B du projet accessible sur le site de l'AFNOR, on peut noter:
  • la suppression des essais dits physiologiques qui étaient sensés permettre de vérifier que les contraintes apportées par ces tenues étaient acceptables mais qui étaient très coûteux, très difficiles à mettre en oeuvre et peu significatifs ;
  • la suppression des essais sur l'article d'habillement complet avec estimation des blessures par brûlures (cet essai qui permet de simuler un embrasement généralisé éclair et de vérifier ensuite les surfaces du corps qui auraient brûlées si un sapeur-pompier avait été réellement impliqué dans l'accident - et d'en déduire les chances de survie - a sans doute été ôté de la norme, malgré tout l'intérêt qu'il présente car peu de laboratoires peuvent, comme le "Thermoman" de Nomex à Genève, le proposer) ;
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  • L'augmentation des exigences relative à la résistance évaporative (la "respirabilité" pour faire simple).

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Pour ce qui concerne une spécificité bien française, il faut également noter que le niveau le plus faible de protection, le niveau 1, retenu par de nombreux SDIS notamment au niveau des jambes, est maintenu.



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